Bâti au bord de l’Indre, un affluent de la Loire, le château d’Ussé se situe à quelques minutes du Relais de Sonnay. Le château présente deux styles architecturaux, l’un gothique et l’autre Renaissance. Il est caractéristique de la transition entre la forteresse médiévale et la résidence d’agrément.

Bâti au XVe, XVIe et XVIIe siècles par les familles de Bueil et d’Espinay, le château s’est transformé peu à peu et a toujours été propriété privée, il appartient actuellement à la famille de Blacas.

Le premier auteur à s’être inspiré du château, c’est Charles Perrault. Grand ami du châtelain de l’époque, il séjourne plusieurs fois au château, qu’il décrit longuement dans ses notes. Le conte de « La Belle au Bois Dormant », version Charles Perrault et non pas version Disney, décrit bien le château, sa foret, sa chapelle … etonnant non ?

Le second, c’est Voltaire ! Au tout début du XVIII ème siècle, il vient passer quelques jours à Ussé : il y écrit  » La Henriade »en l’honneur du roi de France Henri IV et de la tolérance.

Le sujet est le siège de Paris, commencé par Henri III de France et son beau-frère et successeur, futur Henri IV. Le siège fut commencé par ce dernier et achevé par ce dernier seul. Le lieu de la scène ne s’étend pas plus loin que de Paris à Ivry, où se donna cette fameuse bataille qui décida du sort de la France et de la maison royale. Le poème est fondé sur une histoire connue, dont on a conservé la vérité dans les événements principaux. Les autres, moins respectables, ont été ou retranchés, ou arrangés suivant la vraisemblance qu’exige un poème.

Le troisième auteur, et pas des moindres, c’est Chateaubriant !

Au début du XIXe siècle, le duc de Duras, qui avait émigré durant la Révolution française, s’installe au château d’Ussé avec son épouse, née Claire de Kersaint, dont le père avait péri sur l’échafaud. Grande amie de Mme de Staël, la duchesse, qui publiera en 1823 un roman intitulé Ourika, parvint plusieurs fois à attirer à Ussé François-René de Chateaubriand, à qui elle vouait, depuis des années, une adoration non dissimulée.

Amoureuse infortunée mais amie fidèle, elle reçut une jour de l’auteur un bien étrange présent: des graines de cèdre du Liban rapportées par l’auteur du Génie du christianisme de son voyage en Orient. Celles-ci furent plantées à quelques mètres de la collégiale, Chateaubriand, qui vouait une véritable passion aux arbres, prit soin des jeunes pousses tout en travaillant au château à la première ébauche des Mémoires d’outre-tombe.

Si le château a inspiré autant d’auteurs, nul doute qu’il vous inspirera aussi !